07 août 2010

À travers la Hollande

Que de kilomètres parcouru depuis Hambourg! J'en ai le derrière en compote et le désir sincère de prendre une pause prolongée ici, à Bruxelles. Pour plusieurs excellentes raisons en plus ! Si vous saviez comme ça fait du bien de comprendre enfin les conversations des gens ! Ça l'air con comme ça, mais c'est d'un grand réconfort. Non pas que j'aie eu de la difficulté à me faire comprendre ou à communiquer mes idées, mais le Deutch, je renonce pour l'instant.
Je m'étais donc assoupit à Hambourg, par une soirée pluvieuse. Il me restait à voir Hambourg: c'est très très beau Hambourg ! Voyez par vous-même !

Ça me fait penser un peu à Québec... plus maritime et touristique qu'urbaine. Le port y est gigantesque, très impressionnant ! On va à Hambourg en visite. J'avais d'ailleurs l'impression qu'il n'y avait que cela des touristes... Les hambourgeois devait se faire du BBQ ! On les reconnaît facilement, ils ont toujours un petit pain sous la main... J'y ai passé la journée et je suis retourné récupérer des forces pour la route à faire.
J'ai opté pour Emden comme prochaine étape, question de me rapprocher de la côte ouest (vous pouvez Wikipidier Emden, si ça vous intéresse...). 
Là aussi c'était tout à fait charmant: la route pour s'y rendre, sublime malgré le temps grisâtre et les petits épisodes de bruine. J'ai eu l'occasion de bien tester mon équipement de pluie et c'est le confort total ! Sec comme un raisin jusqu'à destination. La pluie a cessé en début de soirée (bon timing!) et j'ai pu déambuler dans le port en quête d'une table agréable. Pour un instant, j'me suis cru à Matane.
À partir d'Emden, je visais Bruxelles, mais il me fallait couper le trajet en deux. Comme j'ai déjà visité Amsterdam, dans un passé brumeux, me suis dis que ce serait une excellente idée d'essayer Utrecht. Et je ne regrette absolument pas ce choix. Mais laissez-moi d'abord vous parler de la route pour s'y rendre.
Avec l'aide de mon ami GPs, j'me suis tracé une route à devenir vendeur de cartes postales, à travers la campagne hollandaise. En longeant la côte, j'ai traversé des villages d'un autre age, des routes aux dimensions médiévales.
Petite aparté linguistique: on appelle ce pays-là le Pays-Bas pour la bonne raison qu'il est plus bas que le niveau de la mer qui le borde. OK. Mais est-ce que vous appelleriez ses habitants des Pays-Basiens ? Nooon! On les nomme aussi Néerlandais puisqu'en anglais et en allemand c'est le Neetherland (pays-bas). Moi j'ai choisi de garder Hollande et hollandais comme appellation. Je préfère l'image que cela évoque. Fin de l'aparté.
Vous comprendrez que j'ai un peu traîné sur la route, qui s'encombrait fréquemment de moutons (oui oui, des vrais moutons), et que je suis arrivé un peu sur le tard en Utrecht.
Je m'y suis accroché les pieds pour deux jours tellement c'était beau! La Hollande est remplie de canaux et cette particularité ajoute un charme indéniable au pays, mais tout spécialement aux villes.
C'est très agréable de dîner sur les berges de ces canaux, qui autrefois servaient au transbordement des marchandises, mais qui aujourd'hui ont été transformé en restos chics, terrasses, cafés, etc...
Sur ma route, j'ai dû prendre trois fois le traversier et attendre les ponts levis à quelques reprises; agréables petites pauses. Sur le premier traversier, qui était bondé, il y avait ma moto, deux voitures bien tassées et vingt-cinq cyclistes. La Hollande est extrêmement cycliste. Tout le monde fait du vélo en Hollande. Des enfants aux personnes très âgées (80 ans +) tout le pays fait du vélos. Les voitures, particulièrement en ville, sont relégués au troisième plan. La chaussée est balisée pour donner la priorité aux autobus et aux cyclistes.
Après m'être bien reposé à Utrecht, j'ai une fois de plus enfourché Fraülein et pris la direction de Bruxelles. J'ai traversé Rotterdam en pensant à la chanson de Henri Salvador. La Fanfare Pourpour résonnait dans mon casque en traversant des petits hameaux millénaires. (Excellent leur dernier album. Courrez vite vous le procurer!) Complètement au sud, j'ai traversé le delta dont je ne me souviens plus du nom, et j'ai eu l'impression d'être aboutit aux Îles-de-la-Madeleine; grandes dunes de sable envahit par les plaisanciers estivaux. L'escale balnéaire s'imposait.
Le dernier village hollandais, où je me suis arrêté, s'appelait Putte. Quelques kilomètres plus loin, le décor a changé, et j'ai presque cru que j'étaie arrivé à Saint-Hyacinthe tellement ça ressemblait au Québec. J'avais franchi la ligne imaginaire qui sépare la Hollande de la Belgique. Quelques panneaux publicitaires avec du français et il ne m'en fallait pas plus pour me sentir comme à la maison. En passant au travers d'Anvers, j'étais un peu retourné (lol...:-).
Et je m'installe doucement à Bruxelles. Un peu de yoga s'impose pour délier mes membres endoloris par la fatigue du voyage.
À la demande générale, voici une photo du piercing fait à Berlin. Certains d'entre vous seront peut-être déçu, ce n'est qu'une amélioration à une portion bien en vue de mon anatomie, rien de très intime...désolé. Mon petit serpent peu maintenant vous voir!

Bonne vacances

4 commentaires:

Unknown a dit...

Woah ! Tant de beauté et d'aventures ! J'adore te lire :)
*et merci pour la photo de ton piercing ;)
Je t'aime fort XX

QCJN a dit...

hey... Quant à moi j'aime mieux que ce soit ce serpent, qu'un autre. J'imagine que toi aussi ! J'ai beaucoup de plaisir avec mon bébélaptop. Je vais dans les cafés wi-fi, je trouve ça plaisant. Naturellement, j'ai installé Ubuntu et Puppy Linux dessus. Ah oui, comme tu peut voir, le rooter est revenu, alors tu peut te brancher. Si jamais tu veut sauvegarder des images, de la musique, etc...

Claude a dit...

salut Martin,

Des villages d'un autre âge, des routes aux dimensions médiévales...dire que tu as passé ta vie sur des plateaux de tournage et que maintenant tu te fais ton propre cinéma réalité !

Chanceux d'être en 2010, parce qu'avec ton bolide robocop, ton serpent et son oeil métallique, Caliméro et Jésus à bord...il fût un temps on t'aurait traiter d'hérétique, lancer des cailloux et brûler vif sur la place publique...la chasse aux sorcières est heureusement terminée...bien qu'avec CNN et FOX...

Bon des nouvelles du Québec:

y fait beau mais des fois y pleut, les tournedos sont en spécial chez Métro, les Alouettes ont gagné hier, Carey Price n'a toujours de contrat mais s'est acheté un nouveau joke strap. RDS a fait une émission spéciale de 12h à ce sujet. G Tremblay, J Charest et S Harper sont en vacances, donc nous allons tous mieux. Beau Dommage et les Sex Pistos travaillent conjointement sur un nouvel album et une tournée en Abitibi. Patrick Huard a lancé son nouveau mauvais film subventionné. Y'a aussi un gars de Laval qui veut acheter le Liverpool FC. Sont de plus en plus big à Laval...J'invite d'ailleur tous les membres sélects du blog de Martin à lui communiquer toutes les nouvelles insolites de notre plusss beau pays, histoire de le garder au fait et heureux sur la route, en plus de rendre le blogue plus interactif!!!

plus sérieusement Nouvel Vague a lancé un nouvel album que tu n'auras certainement pas de difficulté à trouver dans ton coin de pays: Master and servant, Blister in the sun, road to nowhere, our lips are sealed, metal (oui, oui...Gary Numan) ça déménage moins que les albums précédents, mais ça demeure efficace.

salut mon ami, quel plaisir de te lire...c'est totalement imspirant

Claude

PS:Y'a Dan Carpentier qui te fais dire bonjour, c'est mon nouveau voisin à St Hil !

Unknown a dit...

Wow! que de magnifiques photos, on dirait un documentaire en photo tellement c'est bon te lire. Moi j'ai beaucoup aimé ton urinoir public, j'ai tout de même de la difficulté à imaginé ces urinoirs au beau milieu de la Place d'Arme dans le Vieux-Montréal :) Merci encore de me faire voyager. Gros câlins Marie Jo xx